Banderes de maig
A les branques dels til·lers
mor un malaltís violer.
Però cançons espirituals
volen entre els grosellers.
Que la sang ens rigui a les venes,
veig les vinyes com s'enreden.
El cel és bonic com un àngel.
El blau i l'ona combreguen.
Jo surto. Si un raig m'apunyala
sucumbiré sobre l'herba.
Avorrir-se i ser pacient
és massa senzill. Fi del meu turment.
Vull que el dramàtic estiu
em lligui al seu carro de la sort.
Oh Natura, que per tu
jo mori, però no tan sol!
En lloc Pastors, és estrany,
van morint pel món.
Jo vull que l'estacions m'usin.
A tu, Natura, em lliuro:
i la meva fam i la meva set.
I, si et plau, alimenta, abeura.
Res de res no m'il·lusiona;
ni riure dels pares i el sol,
però jo vull riure de res;
i lliure sigui aquest desconsol.
(Maig, 1872)
Arthur Rimbaud
(Charleville, França, 20 d’octubre de 1854 – Marsella, 10 de novembre de 1891)
(Versió de Xavier Baró)
·
Bannières de mai
Aux branches claires des tilleuls
Meurt un maladif hallali.
Mais des chansons spirituelles
Voltigent parmi les groseilles.
Que notre sang rie en nos veines,
Voici s'enchevêtrer les vignes.
Le ciel est joli comme un ange.
L'azur et l'onde communient.
Je sors. Si un rayon me blesse
Je succomberai sur la mousse.
Qu'on patiente et qu'on s'ennuie
C'est trop simple. Fi de mes peines.
je veux que l'été dramatique
Me lie à son char de fortunes
Que par toi beaucoup, ô Nature,
- Ah moins seul et moins nul ! - je meure.
Au lieu que les Bergers, c'est drôle,
Meurent à peu près par le monde.
Je veux bien que les saisons m'usent.
A toi, Nature, je me rends ;
Et ma faim et toute ma soif.
Et, s'il te plaît, nourris, abreuve.
Rien de rien ne m'illusionne ;
C'est rire aux parents, qu'au soleil,
Mais moi je ne veux rire à rien ;
Et libre soit cette infortune.
(Maig, 1872)
Arthur Rimbaud
(Charleville, França, 20 d’octubre de 1854 – Marsella, 10 de novembre de 1891)
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Aux branches claires des tilleuls
Meurt un maladif hallali.
Mais des chansons spirituelles
Voltigent parmi les groseilles.
Que notre sang rie en nos veines,
Voici s'enchevêtrer les vignes.
Le ciel est joli comme un ange.
L'azur et l'onde communient.
Je sors. Si un rayon me blesse
Je succomberai sur la mousse.
Qu'on patiente et qu'on s'ennuie
C'est trop simple. Fi de mes peines.
je veux que l'été dramatique
Me lie à son char de fortunes
Que par toi beaucoup, ô Nature,
- Ah moins seul et moins nul ! - je meure.
Au lieu que les Bergers, c'est drôle,
Meurent à peu près par le monde.
Je veux bien que les saisons m'usent.
A toi, Nature, je me rends ;
Et ma faim et toute ma soif.
Et, s'il te plaît, nourris, abreuve.
Rien de rien ne m'illusionne ;
C'est rire aux parents, qu'au soleil,
Mais moi je ne veux rire à rien ;
Et libre soit cette infortune.
(Maig, 1872)
Arthur Rimbaud
(Charleville, França, 20 d’octubre de 1854 – Marsella, 10 de novembre de 1891)
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Llegint aquesta entrada, El til·ler, en alemany: “Linde”, sobre el til·ler, he recordat uns versos d'Arthur Rimbaud: ‘Banderes de maig’.
D'aquest poema en va fer una versió cantada Xavier Baró:
D'aquest poema en va fer una versió cantada Xavier Baró:
"Xavier Baró canta Arthur Rimbaud, Satchmo Records, 2002"
Paül·
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